Karina Dupuis, l'illustratrice des romans de la collection Les Filles de Guillemette nous parle de sa vocation artistique
ME : Depuis quand dessines-tu?
Je ne me souviens pas depuis quand exactement, mais ça fait très longtemps… je pense que j’ai toujours dessiné!
ME : Quel souvenir gardes-tu de ton premier dessin?
Il y a quelques dessins que j’ai fait dans mon enfance qui m’ont marquée plus que d’autres pour des raisons différentes, soit parce que j’étais fière d’avoir réussi à reproduire une émotion, ou tout simplement de rendre mes parents fiers eux aussi, ha! Ha! Ha! Mais je me souviens d’un dessin que j’avais fait à 8 ans lors d’un séjour à l’hôpital; j’avais réussi à faire rire les infirmières sur mon étage grâce à ce petit gribouillis fait sur l’endos d’une enveloppe. Leur réaction avait allumé quelque chose en moi : je pouvais émerveiller par mes dessins.
ME : Qui a reconnu d’abord ton talent? Un parent? Un enseignant?
Les membres de ma famille sûrement! Ensuite, mon professeur d’art au secondaire.
ME : As-tu toujours été illustratrice?
Non, je suis graphiste à la base. Entre les contrats d’illustration je travaille aussi comme graphiste à mon compte.
ME : Y a-t-il un.e illustrateur.trice qui a influencé ton style?
Plusieurs! Francesca Sanna pour ses sujets si profonds et ses choix de couleurs si naturels, Rosanna Tasker et Renata Kramczyk pour leurs palettes de couleurs tellement inspirantes et aussi des québécoises bien sûr comme Geneviève Godbout, Élodie Duhameau et forcément Élise Gravel qui ont rempli les bibliothèques de mes enfants!
ME : Y a-t-il un livre qui t’a donné envie de faire ce métier? Si oui, lequel?
Non pas particulièrement, mais quand je vois à quel point le Québec déborde de livres jeunesse faits par des illustrateurs.trices si talentueux.ses, ça continue de me donner envie de faire ce métier.
ME : Quels sont tes médiums préférés? Les crayons de couleur? L’aquarelle? La gouache? Les logiciels de dessin?
Pour le travail, je me sers toujours de ma tablette électronique et de logiciels de dessin. Pour le plaisir, j’aime bien explorer les médiums mixtes. Cependant, j’ai toujours été plus à l’aise avec de simples crayons de plombs qui demeurent une source de réconfort.
ME : Quelles études as-tu faites?
J’ai étudié en graphisme au cégep de Sherbrooke. J’ai fait quelques cours en arts visuels et médiatique à l’UQAM.
ME : Pourquoi as-tu choisi de te consacrer à l’illustration de livres jeunesse?
Parce que l’opportunité s’est présentée et j’ai plongé dedans en espérant que ça fonctionne et vraisemblablement ça a fonctionné!
ME : Lorsque tu crées un personnage fictif, quelles sont tes sources d’inspiration?
Mes filles! Elles sont de grandes comédiennes, alors lorsque j’ai besoin d’illustrer un personnage en peine ou en éclat de rire, je me remémore leurs petits visages! Haha!
ME : L’illustration du genre historique est un domaine très pointu. Pourquoi avoir dit « oui » à l’illustration des personnages et des scènes de la collection Les Filles de Guillemette?
Parce que j’aime beaucoup l’Histoire. C’est un domaine qui m’interpelle et j’aime essayer de nouvelles choses pour ouvrir mes horizons!
ME : Quel a été ton principal défi dans la réalisation des illustrations de Guillemette ?
De respecter tout ce que l’histoire imposait, tel que conserver une palette de couleurs adaptées à l’époque tout en s’assurant de leur vivacité pour l’intérêt des lecteurs.
ME : Quelle est la scène ou le personnage que tu as particulièrement aimé illustrer dans Guillemette ?
La couverture, car en plus de l’avoir illustrée, j’ai pu y mettre ma touche graphique personnelle!
ME : Si tu n'étais pas devenue illustratrice, qu'aurais-tu fait dans la vie ?
J’aurais probablement étudié en histoire, mais je ne sais pas où cela m’aurait menée par contre…peut-être exactement à la même place finalement 😉!